Marqué par l'esprit de saint Vincent de Paul, Jean Herbet, audacieux pour l'époque, envoie quelques "filles dévotes" à Paris, chez madame de Pollalion, à l'école des filles de la Providence, pour se former à la vie religieuse et recevoir une formation solide axée sur le service des plus pauvres : c'est signifier cette attention à conjuguer Evangile et humanisation, la "Bonne Nouvelle" pour aujourd'hui !

Après deux ans de formation, elles reviennent à Gosselies, où la communauté prend de l’importance. Fidèles à la consigne de leur Fondateur, elles mènent une existence commune sous l’unique appui de la Providence et du travail de leurs mains.

Par la suite, elles prirent le nom de « Sœurs de la Providence », sans doute en lien avec celles de Paris.

Initialement rassemblées pour l’enseignement, les sœurs se dépensent aussi efficacement aux œuvres de charité, tel le soin des malades à domicile.

Leur mission première restera toujours celle de l’éducation des jeunes, mission rendue possible par le soutien de la communauté. Depuis le début de leur existence, les Sœurs de la Providence de Gosselies ne forment qu’une seule classe de personnes, sans aucune distinction de droits et d’obligation.

Le foisonnement d’écoles ouvertes avec le concours des sœurs, va favoriser l’éclosion de vocations d’institutrices laïques. Dès lors, là où les soeurs ont semé, d’autres vont veiller au grain et permettre aux premières ouvrières de répondre à d’autres appels, pour l’ensemencement de nouvelles terres. Ce mouvement ne s’est pas arrêté et les moissons sont abondantes. Les dernières mûrissent aujourd’hui sur le terrain des origines : Gosselies.

10 au départ… Progressivement plus nombreuses, elles vivront, elles aussi, les conséquences des guerres, les politiques tracassières, la période révolutionnaire... Réduites alors à 5 ou 7, elles connaîtront ensuite un renouveau : plus de 300 religieuses ! Aujourd’hui, 20 encore...