Voici l’évolution des sœurs de la Providence, au cours de plus de trois siècles...

1688, à l’ombre du clocher de la paroisse saint Jean-Baptiste à Gosselies, une toute petite école pour les fillettes pauvres privées jusqu’alors de tout enseignement. La première école des premières « Filles dévotes». Première école toujours existante, avec les visages actuels de GPF-1, GPF-2 et GPF-3.

1715, les sœurs de la Providence sont au nombre de 24. Dès le début du 18e siècle, elles sont appelées à Charleroi, Gembloux, Bruxelles, Jumet.

La seconde moitié du 18e siècle est plus difficile et la période révolutionnaire plus douloureuse encore : démantèlement de la Vie religieuse, fermeture des classes, tarissement du recrutement, pauvreté matérielle... Mais la Communauté de Gosselies conserve sa maison, jouissant aussi de l’appui de la population et de la protection des autorités locales.

Dès le début du 19e siècle, réouverture des classes à la faveur de la pacification religieuse. Nouvel essor pour la communauté par l’arrivée de jeunes novices. Progressivement, les finances sont restaurées, les bâtiments étendus et mieux aménagés.

La seconde moitié du 19e siècle et le début du 20e siècle se caractérisent par un essor extraordinaire. Un réseau scolaire de 65 établissement couvre l’étendue du diocèse de Tournai. Cette influence se fait sentir aussi en Brabant et au Limbourg.

La seconde moitié du 20e siècle connaît l’envol vers le « Congo belge », au service des femmes et des enfants. Les événements de 1960 obligent à quitter l’intérieur du pays pour Kinshasa. C’est le début d’un nouvel ensemencement avant le retour définitif au pays : le Complexe Tobongisa/Providence qui en 2011 fêtait ses 50 ans d’histoire !

Quelques dates expriment cette « ardeur apostolique » traversant les siècles, conjuguée à l’exigence d’une formation continuée et adaptée à l’évolution de la Société...

Chronologie

1688. Fondation : une toute petite école pour les fillettes pauvres privées jusqu’alors de tout enseignement. (la base de GPF-1 GPF-2 en 2001 GPF-3 en 2006).

1691. Pour « rendre plus stable, ferme et inaltérable » la mission entreprise, les sœurs désirent vivre en communauté. Le 6 octobre, elles signent une charte de Fondation qui les réunit en communauté.

1712. Maître Herbet les envoie se former à la vie religieuse à Paris, chez Mme de Pollalion. Celle-ci a fondé, avec Vincent de Paul la « Maison de la Providence » qui accueille des jeunes filles de milieu populaire, pour assurer une formation professionnelle, d’éducation chrétienne.

1718. Mort de Jean Herbet.

1871. Ouverture d’une école normale primaire à Gosselies, complétée, 23 ans plus tard (1894) par un « cours Fröbel ». Aujourd’hui, ce monument pédagogique fait partie de la HELHa, avec ses orientations d’hier auxquelles s’ajoute la formation d’éducateurs spécialisés (1994).

1890. Ouverture de l’Ecole moyenne annonçant le développement de l’enseignement secondaire général, aujourd’hui GPH, Gosselies-Providence-Humanités (1922).

1897. Développement de l’Enseignement professionnel, puis technique, avec une diversification progressive des sections à Gosselies (ISA), Tournai (La Madeleine, aujourd’hui ULM), Gilly, Soignies.

1900. Création des Régendats techniques: Habillement, Economie ménagère, Arts plastiques.

1962. Ouverture d’une crèche (Les Roitelets) et, parallèlement, formation de puéricultrices.

1963. Une naissance encore, avec un clin d’œil au Fondateur: l’lnstitut Jean Herbet, enseignement spécialisé.

1978. L’enseignement rénové de type 1 est perçu comme une chance en plus pour une jeunesse impatiente d’une formation mieux adaptée à ses potentialités. Le CEFA confirmera cette attente.

1994. La maison des sœurs « SAREPTA » au n° 11 de la rue de l’Est, devient un lieu d’hébergement pour étudiantes de l'HELHa et maison de rencontre et de ressourcement pour les jeunes du doyenné.

2013. Les jeunes nous provoquent à répondre « présents », au cœur de leur aujourd’hui, nous laissant habiter par cette inspiration originelle, toujours vivante.